Léo Haccoun, co-dirigeant avec Marina Gérard de l’entreprise Dignamik à Digne, partage ses bonnes pratiques liées au recrutement ! Du process de sourcing à l’intégration du candidat, en passant par les adaptations des horaires et modes de travail… l’employeur doit se montrer agile de nos jours.

 

« Le recrutement, c’est un cycle complet qui se prépare en plusieurs étapes : avant, pendant, après. C’est le travail du dirigeant et des RH de bien le faire… et tout le monde s’y retrouve. »

 

UDE 04 : Léo, à Dignamik le process de recrutement est pris très au sérieux. Pourquoi ?

Avant de co-diriger Dignamik avec Marina, j’ai moi-même été salarié. Je trouvais incompréhensible que les employeurs ne répondent pas systématiquement aux candidatures, que ce soit positif ou négatif… C’est pourquoi à Dignamik, nous avons mis en place des pratiques pour répondre à chaque candidat. C’est une question de respect, avant même d’être une réflexion sur la marque employeur. Par ailleurs, l’employeur qui se place en position de force face au postulant, ce n’est pas ma vision des choses.
Le recrutement, c’est un cycle complet qui se prépare, avec plusieurs étapes : avant, pendant, après. C’est le travail du dirigeant et des RH de bien le faire… et tout le monde s’y retrouve finalement.

 

Sur votre page de recrutement un chat bot (vraiment fun) accompagne l’utilisateur dans son dépôt de candidature. Ça marche ?

Oui, c’est extra, peu coûteux, et contrairement aux idées reçues, c’est FACILE à installer dans des entreprises. Je recommande !
Notre chat bot de recrutement est très amusant, car c’est notre identité. Mais plus concrètement, c’est un moyen de centraliser les données d’un postulant dans un logiciel CRM : CV, types de postes visés, infos pratiques, coordonnées… Je peux mieux cerner le profil de la personne et gagner du temps en entretien d’embauche en réel, pour aller sur des échanges plus profonds et pertinents. Autre avantage, on n’oublie personne dans les réponses aux candidatures !

 

Valoriser la culture d’entreprise (et l’exposer clairement), s’ouvrir à des profils atypiques… c’est important aujourd’hui pour recruter ?

Oui, effectivement. La culture d’entreprise est très spécifique à Dignamik : on est fun, dynamiques, flexibles, agiles sur les horaires et l’organisation dans la semaine… mais on travaille beaucoup. Nous exposons clairement notre état d’esprit et l’équilibre vie privée/vie perso qui est un atout chez nous. Nous sommes donc attentifs aux valeurs des candidats et à leurs attentes dans un emploi, pour que l’intégration se passe bien !

Dans nos métiers (rédacteur web, community manager…) au contact des commerçants et entreprises, l’orthographe est essentielle dans le rapport au client. C’est une compétence clef chez nous, plus importante même que le diplôme. Nous étudions les profils atypiques, cela nous ouvre un plus de possibilités. À la prise de poste, nous avons tout un programme de formation interne pour faire monter en compétence les salariés sur d’autres aspects.

 

Le télétravail ou encore la flexibilité horaire sont devenus des atouts pour le recrutement aujourd’hui… Comment avez-vous évolué sur ces sujets à Dignamik ?

J’étais très réticent au télétravail au départ… J’ai toujours été habitué à venir travailler sur site, pour moi le travail c’était ça ! Mais maintenant, dans notre secteur d’activité, je n’y vois que des avantages. Le télétravail permet d’être très concentré et au calme un jour par semaine, c’est une coupure dans la routine. Il faut savoir faire confiance à ses collaborateurs et on s’y retrouve tous.
On propose aussi des horaires flexibles aux salariés, sur 4 ou 5 jours par semaine : les heures sont faites, le taf aussi. Cela permet de gérer plus facilement sa vie privée (médecin, courses, nécessités administratives, loisirs…).
Enfin, nos salariés ont la possibilité de prendre une année de « mise à disposition » : s’ils veulent développer un projet ou créer leur entreprise, on les libère en leur laissant la possibilité de reprendre leur poste avec les mêmes conditions, après cette césure. Un salarié qui veut partir… partira. Nous préférons accompagner cela, rester en bons termes et l’accepter.